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lundi 12 octobre 2015

Kourliandski : Objets impossibles

Dmitri Kourliandski a été lauréat en 2010, entre autres concours, du Gianni Bergamo Classic Music Award de Lugano en Suisse, pour sa Toy symphony : un prix de composition musicale dont le but est de découvrir et d'encourager les jeunes talents (moins de 33 ans) dans le domaine de la musique classique. Après avoir été artiste en résidence à Berlin et à Paris, Dmitri Kourliandsi donne des master-classes à Amsterdam, en France, en Ukraine et en Russie. Son activité de compositeur est foisonnante avec nombre d'oeuvres pour différentes formations musicales, dont déjà trois opéras, et une prédilection pour le mélange des arts: la vidéo, la danse, les performances électroniques "live". 

Il décrit sa musique comme une musique objective : "La conception de la musique comme objet, comme phénomène visuel, s’oppose à une conception romantique caractérisée par l’évolution de la musique dans le temps ..." 
"J’aime les sculptures cinétiques. J’apprécie ce qui semble statique et qui pourtant dans le même temps entraîne une multitude de pensées. Sur le plan formel, mes compositions peuvent s’appréhender comme des mécanismes déclenchés par un bouton d’où la musique fait irruption. Les auditeurs sont invités à apprécier le fonctionnement de la mécanique..." 
(extrait de sa biographie sur le site de son éditeur Jobert)



 
La partition récemment acquise par la bibliothèque de "Objets impossibles 1" illustre bien son langage musical. Elle est écrite pour un ensemble instrumental de 24 interprètes, des vents, cordes et percussions. L'auteur cherche à s'éloigner des sonorités instrumentales traditionnelles ; il utilise pour cela des techniques particulières décrites dans l'introduction, ou en ajoutant des objets, comme ces petits embouts de sifflet à ruban (des jouets!) fixés sur les différents instruments à vents.


Extraits de la partition, cop. Jobert  2010

"Objets impossibles est un cycle de compositions audiovisuelles basé sur un modèle commun d’organisation d’événements dans le temps ...
Dans chaque « objet », le matériau sonore est réduit à la sonorité la plus homogène et la moins contrastée possible. L’ensemble est traité comme un hyper-instrument composite ou comme un objet sonore holistique. Le matériau sonore est analysé et transformé (en temps réel) en un signal vidéo. Mais la vidéo alors générée ne constitue pas un résultat en soi ; elle sert à nouveau de matériau, d’instrument pour les deux vidéo-solistes qui développent leurs parties en parallèle aux musiciens de l’ensemble."  
(extrait du programme du concert de la création de l'oeuvre le 27 novembre 2010)

Cela donne à peu près ceci :




Disponibilité
Tullia

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