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jeudi 15 novembre 2012

Balfe au Victoria Hall

Tout comme moi, vous passez sans doute souvent devant le Victoria Hall. Si vous levez le nez, vous apercevez une jolie dame affichant sa nudité, mais également deux séries de noms de compositeurs, la plupart très connus (Wagner, Mozart, Mendelssohn...). Pris en sandwich entre Berlioz et Schubert, le nom de l'un d'entre eux a retenu mon attention : BALFE. Qui c'est celui-là ? Jamais entendu parler, ni entendu tout court.


Et bien sachez, comme nous l'apprend Monsieur Larousse, que "Michael William Balfe était un chanteur et compositeur irlandais (Dublin 1808 – Rowney Abbey, Hertfordshire, 1870). D'abord violoniste, il devint à Londres l'élève du chanteur Ch. Horn et s'initia aussi à la composition. En 1825, il se rendit en Italie pour se perfectionner en chant et en contrepoint. Engagé par Rossini, à Paris, comme premier baryton, il chanta Figaro avec succès en 1827. Il passa la saison 1829-30 à Palerme comme chanteur et y fit créer son premier opéra, I Rivali di se stessi. Après avoir été le partenaire de la Malibran à la Scala, il regagna l'Angleterre et, sans abandonner le chant ni renoncer à ses nombreuses tournées à travers l'Europe, il composa une trentaine d'opéras d'une écriture agréable, parmi lesquels The Bohemian Girl (1843) connut la célébrité dans plusieurs pays."

On pourrait penser que Balfe a souvent été joué au Victoria Hall vu que son nom orne le bâtiment et même un médaillon dans la salle. Dans la collection des programmes du Victoria Hall que conserve précieusement la Bibliothèque musicale dans son fonds patrimonial, seuls trois concerts mentionnent Balfe. L'Harmonie nautique en joue en 1896, deux ans après l'inauguration de la salle, et la Landwehr en 1912 et 1916. Depuis... plus rien (en tout cas jusqu'en 1987 où s'arrête l'inventaire des programmes).

Peut-être faudrait-il une Cecilia Bartoli pour relancer la notoriété de Balfe, comme le démontre cette vidéo dans laquelle elle chante un extrait de The maid of Artois : Yon moon o'er the mountains, interprété à l'époque par la Malibran à qui Balfe avait dédié son opéra.



A nous d'agir : Réhabilitons Balfe ! Reprogrammons-le, au Victoria Hall ou ailleurs !


Fabienne

Pour en savoir plus sur le Victoria Hall
Quelques partitions de Balfe, ou dans le fichier numérisé


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